Il est beau, il m'énerve. Il est vieux, quel pied droit. Il est déjà trop riche, il vient gratuitement. Où va-t-il jouer, peu importe. Détesté, adulé, Beckham fait parler. Au delà du football. Voici dix raisons, plus ou moins sérieuses, de lui réserver un accueil de choix à Paris. Et en France.
1 Parce que c’est un joueur de foot
On l’oublie parfois, mais David Beckham existe par lui-même. Il est footballeur, de 38 ans certes, mais il est encore footballeur. Et un sacré footballeur. Six fois champion d’Angleterre avec Manchester United, une fois d’Espagne avec le Real Madrid, deux fois des Etats-Unis avec les Los Angeles Galaxy. S’il n’a plus ses jambes, son palmarès peut néanmoins imposer le respect.
2 Parce qu’un pied droit, c’est pour la vie
Longtemps cantonné à un rôle de centreur, Becks possède l’un des pieds les plus précis parmi les footballeurs. Coup francs et corners, Beckham sait faire. Et à 37 ans ou à 25, rien ne change, ce gars-là dépose un ballon sur une pièce de 2 centimes à 60 mètres. Pour rappel, lors de la victoire de Manchester en Ligue des champions en 1999 face au Bayern, les deux buts des Red Devils, dans les arrêts de jeu, viennent de deux corners du Spice Boy. Quant aux coup francs, à part être de mauvaise foi, difficile de trouver à redire.
3 Parce qu’il est sympa
Ok, Madame Beckham sourit rarement, mais lui, le gentil David est bien différent de l’image qu’on peut avoir de lui. Coéquipier exemplaire, ayant le sens de la vie de groupe, travailleur acharné, l’Anglais est bien loin de la star capricieuse. Arrivé sur la pointe de pieds au Real Madrid galactique en juillet 2003, Beckham s’est fondu dans le groupe, un groupe de stars. Il n’a jamais tiré la couverture à lui. De plus, il joue gratuitement. Ca existe, les choses gratuites ? Bon...
4 Parce qu’il a joué avec Zidane, Ronaldo, Cantona, Schmeichel…
Beckham a côtoyé des stars, ou des champions du monde, ou les deux. Des joueurs de « caractère », des surdoués, des gentils, des méchants. Zizou à son sommet. Ronaldo, le vrai, le Brésilien, l'ancien gros. Un karateka français couronné Roi, qui portait le 7 à ManU avant lui. Un gardien danois un peu fort en gueule. Alors, ce n’est pas un petit Zlatan (au palmarès continental et international aussi vierge que celui de Cantona, notre "King") qui va l’impressionner. Et d’ailleurs, pourquoi les deux ne s’entendraient-ils pas ?
5 Parce qu’il risque de ne pas jouer beaucoup
Beckham est à Paris jusqu’à la fin de la saison, à l’hôtel. A bientôt 38 ans, il risque d’apporter plus dans le vestiaire et pour le rayonnement international du club que pour ses débordements. Tout à fait capable d’accepter un rôle de remplaçant, David filera le coup de main quand on le lui demandera. Un peu comme au Milan où deux années de suite, il est venu faire la pige.
6 Parce que pour le projet du PSG, Zlatan c’est grand, mais Beckham, c’est immense
Sportivement, le Suédois est bien sûr devant, mais en terme de notoriété, de reconnaissance internationale, de marketing, d’image, on ne fait pas mieux que David Beckham dans le monde du football. La Terre entière connaît David, Victoria. Avec ce couple estampillé worldwide, Paris s’offre la vitrine dont il rêvait. Et affiche en grand ses ambitions. Attention, tout est possible.
Avec Zlatan, on vous l’a prouvé. Avec David, on vous le rappelle.
7 Parce que c’est valorisant pour la Ligue 1
Se plaindre de l’arrivée de Beckham en Ligue 1 est une hérésie. Vieux, lent. Oui, bien sûr. Mais des centaines de milliers de personnes vont regarder la Ligue 1 différemment, comme un championnat où joue Beckham. Déjà, ils vont regarder la Ligue 1. L’Anglais draine toute une machine derrière lui. Publicitaire, d’image, de reconnaissance, quasi industrielle. Alors zut, si on m’avait dit que Beckham jouerait un jour au Stade du Ray ou au Moustoir, j’aurais bien rigolé. Mieux, il pourrait même échanger son maillot avec Yoann Poulard (Ajaccio) ou Emmanuel Rivière (Toulouse). Là, j’aurais recommandé à mon interlocuteur d’aller consulter.
8 Parce qu’il est beau
Il est plaisant à voir, le David. Messieurs, ne soyez pas jaloux. Réfléchissez. Le Parc va grouiller de femmes qui vont venir le voir jouer. Il va faire bon se promener porte d’Auteuil les soirs de match, avec un maillot de Beck sur le dos, floqué 32.
9 Parce qu’avec Zlatan, ils vont se taper des sacrés concours de tatouages
Des hommes, des durs, des tatoués, Paris en possède deux. Et non des moindres. De Zlatan ou de David, qui a su le mieux décorer son épiderme ? Réponse à la fin des matches à l'heure de se mettre torse nu et de renforcer du coup mon 8eme argument. Au moins, ces deux-là parleront de quelque chose. En anglais, en espagnol ou en italien.
10 Parce qu’on n’a jamais vu ça
Beckham au Parc des Princes, c’est un peu comme les Rolling Stones au Bataclan. Pas vraiment dimensionné pour, mais la promesse d’un spectacle qu’on a pas envie de manquer. Jamais un joueur de ce calibre n’avait foulé les pelouses françaises. On va me dire Ronaldinho, mais c’était un enfant quand il est arrivé du Brésil. Ou Weah, mais bien avant son Ballon d’or. Ou encore Ginola. Non, pas Ginola (J'entends le hurlement du supporter du PSG). Zidane ? Oui, mais le joueur n’était pas encore abouti quand il a quitté Bordeaux pour la Juve.
Beckham, quant à lui, est (bien) mûr. Le Qatar le voulait à Paris, il l’a eu. Un peu comme un enfant gâté veut un jouet. Simplement, QSI a été patient, et a su trouver les arguments. Des arguments qualifiés par Beckham de "huge" en conférence de presse.
Alors, oui, on n’a jamais vu ça. Avec la venue de Beckham, même à 38 ans, même pour 5 mois, tout semble désormais possible à Paris. Vraiment tout.